Page:Racine - Britannicus 1670.djvu/74

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Que de Britannicus on calme le courroux,
Que Junie à ſon choix puiſſe prendre un Eſpoux.
Qu’ils ſoiẽt libres tous deux, & que Pallas demeure,
Que vous me permettiez de vous voir à toute heure,
Que ce même Burrhus, qui nous vient écouter,[1]
A voſtre porte enfin n’oſe plus m’arreſter.

NERON.
Ouy, Madame, je veux que ma reconnoiſſance

Deſormais dans les cœurs grave voſtre puiſſance,
Et je beny déja cette heureuſe froideur
Qui de noſtre amitié va rallumer l’ardeur.
Quoy que Pallas ait fait, il ſuffit, je l’oublie.
Avec Britannicus je me reconcilie,
Et quant à cét amour qui nous a ſeparez,
Je vous fais noſtre arbitre, & vous nous jugerez.
Allez donc, & portez cette joye à mon Frere.
Gardes, qu’on obeïſſe aux ordres de ma Mere.

  1. Burrhus rentre.