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TRAGÉDIE. 71

Au lieu que de Porus vous êtes la viûime , Vous ferez . . . Mais voici ce rival magnanime.

T A X I L E.

Ah , ma fœur , je me trouble ; &: mon cœur aliarmé,* En voyant mon rival , ïne dit qu'il cft aimé.

C L É o i- I L E.

Le tems vous preflè. Adieu. C'eft à vous de vous rêjxdre L'efdave de Porus, ou l'ami d'Alexandre.

��SCENE IL

PORUS, TAXILE.

Porus.

u LICNEV7R , OU je me trompe , ou nos fiéis ennemîj

Feront moins de progrès qu'ils ne s'étoienr promis.

Nos Chefs &: nos Soldats , brulans d'impatience ,

Font lire fur leur front une mâle alFùrance ;

Ils s'animent l'un l'autre , &: nos moindres guerricri

Se promettent déjà des moilFons de lauriers.

J'ai vu de rang en rang cette ardeur répandue ,

Par des cris généreux éclater à ma vue :

Ilsfe plaignent , qu'au lieu d'éprouver leur grand cecor^

L'oiliveté d'un camp confumc leur vigueur.

LailFerons-nous languir tant d'iliuftres courages»

Notre ennemi. Seigneur, cherche fcs avantages;

Il fe fent foible encore , & , pour nous retenir,

Epheftion demande à nous entretenir ;

Et par de vains difcours

ï A X I L E.

Seigneur, il faut l'entendre < Nous ignorons cncor ce que veut Alexandre, Peut-être cft-ce la Paix qu'il nous veut préfentcr.

Porus. La Paix • Ah, de f* main pourriez-vou» l'accepter 5

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