Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/156

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J'en dépouille , Madame, &: la. haine & Je titre. De mes reflentimens je fais Taaile arbitre: Seul il peut , à fon choix , le perdra ou l'épargner 5 Et c'eft lui feul enfin que vous devez gagner.

A X I Ji,Ji E.

Moi j'irois à fcs pieds mendier un afyle I Et vous me renvoyez aux bontés de TaxiJe l Vous voulez que Porus cherche un appui fi bas ! Ah, Seigneur , votre haine a juré fon trépas ! Non , vous ne le cherchiez qu'afin de le détruire. Qu'une ame généreufe cft facile à féduirc ! Déjà mon cœur crédule, oubliant fon courroux, Admiroit des vertus qui ne font point en vous. Armez-vous donc, Seigneur, d'une valeur cruelle : Enfanglantez la fin d'une courfe Ci belle. Après tant d'ennemis qu'on vous vit relever , Perdez le feul enfin que vous deviez fauver.

Alexandre. Hé bien, aimez Porus fans détourner fa pert» Refufez la faveur qui vous étoit cfFerte. Soupçonnez ma pitié d'un fentiment jaloux i Mais enfin , s'il périt, n'en accufez que vous. Le voici. Je veux bien le confultcr lui-même ; Qua Porus de fon fort foir l'arbitre fiiprême.

��SCENE DERNIERE,

PORUS, ALEXANDRE, AXIANE CLÉOFILE, EPHESTION»

Gardes d'Alexandre,

Alexandre.

j~± é bien , de votre orgueil , Porus , voilà le fruit. Où font ces beaux fuccès qui vous avoient feduitî

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