Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/248

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loS LES PLAIDEURS,

Et qui jure pour moi lorfque j'en ai befoin; Qu'il m'attende. Je crains que mon Juge ne forte. Quatre heures vont Tonner. Mais frappons à fa porte.

Petit Jean entr^ouvrant la porte. Qui va là ;

Chicaneau. Peut-on voir Monlîeur? Petit Jean fermant la forte. Non. Chicaneau frappant à la porte.

Pourroît-on Dire un mot à Monfîeur fon Secrétaire ?

Petit J e a h fermant la porte. Non. Chicaneau frappant à la porte. Et MonCeur fon Portier ?

PetitJean.

C'eft moi-même. Chicaneau.

De grâce, Buvez à ma fantc , Monfîeur.

Petit Jean prenant l'argent, (fermant la porte. ) . Grand bien vous fafTc,

Mais revenez demain.

Chicaneau.

Hé, rendez donc l'argent. Le monde cft devenu , fans mentir bien méchant. J'ai vu que les procès ne donnoient point de peine ; Six écus en gagnoient une demi-douzaine. Mais , aujourd'hui, je crois que tout mon bien entier Ne me fufïïroit pas pour gagner un Portier. Mais j'apperçois venir Madame la Comiefîè De Pinbefche. Elle vient pour affaire qui prefTe.

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