Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/291

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Dandin.

Ouf. .Te me fens déjà pris de compaflîon.
Ce que c’cd qu’à propos toucher Ja pafTîon f
Je fuis bien «mpêché. La véritc ine prefîe. ^
Le crime eft avéré , lui-même il le conFelîe.
Mais , s’il eft condamné , l’embarras eft égal ;
Voilà bien des enfans réduits à l’hôpital.
Mais je fuis occupé , je ne veux voir perfonne.


SCENE DERNIERE.

DANDIN , LEANDRE, CHICANEAU, ISABELLE, L’INTIMÉ, PETIT JEAN.

Chicaneau.

Monsieur…

Dandin.

Oui, pour vous feuls l’audience fc dontre. Adieu. Mais, s’il vous plaît, quel eft cet enfant-là î

Chicaneau.

C’eft ma fille, Monfieur.

Dandin.

Hé, tôt, rappellcz-îa.

Isabelle.

Vous êtes occupé.

Dandin.

( à Chcaneau. ) Moi , je n’ai point d’affaire. Que ne me disiez-vous que vous étiez son père ?

Chicaneau.

Monsieur…

Dandin.

Elle fait mieux votre affaire que vous.
Dires. Qu’elle est jolie , & qu’elle a les yeux doux !
Ce n’est pas tout , ma fille , il faut de la sagesse.
Je suis tout rejoui de voir cette jeunesse.