Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/309

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TRAGÉDIE. i6<j

A L B I N E.

\h , fî de ce foupçon votre ame eft prévenue ,

rquoi nourriltcz-vous le venin qui vous tueî V. .z avec Céfar vous éclaircir du moins.

Agrippine. Ccfar ne me voit plus , Albine , fans témoins. En public , à mon heure , on me donne audience. Sa réponfe eft dittée , ôc même fon filence. Je vois deux furveillans , fes maîtres & les miens, Préfider l'un ou l'autre à tous nos entretiens. Mais je le pourfuivrai d'autant plus qu'il m'évite. De fon déforduc , Albine , il faut que je profite, l'entends du btuit, on ouvre. Allons fubitement Lui demander raifon de cet enlèvement. Surprenons , s'il fe peut , les fecrers de fon ame. Mais quoi , déjà Burrhus fort de chez lui ?

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SCENE IL

AGRIPPINE, BURRHUS, ALBINE. Burrhus.

iViAdame , Au nom de l'Empereur j'alloîs vous informer D'an ordre , qui d'abord a pu vous allarmcr; Mais qui n'eft que l'effet d'une fage conduite , Donc Céfar a voulu que vous foyez inflruite.

Agrippine. Puiiqu'tl le veut , entrons , il m'en inftruira mieux.

Burrhus. Céfar , pour quelque tems , s'eft fouftrait à nos yeux. Déjà par une porte au public moins connue , L'un ôc l'autre Conful vous avoicnt prévenue, Madame. Mais fouffrcz que je retourne exprès. . • •

Agrippine. tîon , je ne trouble point Ces auguftes fecrets.

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