Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/314

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

174 BRITANNICUS,

Qui ne la flattent point , aigrifTent (es foupçons. Voici Britannicus. Je lui cède ma place. Je vous laiflè écouter , &: plaindre fa difgrace j Et peut-être , Madame , en accufer les foins De ceux que l'Empereur a confultés le moins.

��SCENE I I L

AGRIPPINE, BRITANNICUS, NARCISSE, A L B I N E.

��A

��AcRIPPINE.

��H , Prince, où courez-vous ? Quelle ardeur inquiets Parmi vos ennemis en aveugle vous Jette ? Que venez-vous chercher ?

Britannicus.

Ce que je cherche ? Ah , Dieux î Tout ce que j'ai perdu , Madame , eli en ces lieux. De mille affreux foldats Junie environnée S'eft vue en ce palais indignement traînée. Hélas, de quelle horreur fcs timides efprits A ce nouveau fjpectacle auront été furpris ! Enfin on me l'enlève. Une loi trop fcvère Va féparer deux cœurs qu'ailèmbloit leur mifère. Sans doute, on ne veut pas que, m3!ant nosdouleurj, Nous nous aidions l'un l'autre à porter nos malheurs.

A G R I P P I N E.

Il fufEt. Comme vous je reflens vos injures ; Mes plaintes ont déjà précédé vos murmures. Mais je ne prétends pas qu'un impui/Fant courroux Dégage ma parole , & m'acquitte envers vous. Je ne m'explique point. Si vous voulez m'entendre. Suivez-moi chez Pallas, où je vais vous attendre.

�� �