itg BRITANNICUS,
Qui, dans l'obfcurité nourrilîànt fa douleur,
S'cft fait une vercu conforme à fon malheur ;
Palîc Xubitement , de cette nuit profonde ;
Dans un rang qui l'expofe aux yeux de toutlemond
Dont je n'ai pu de loin foutenir la clarté ,
Et donc une autre , enfin , remplit la majefté,
NÉRON.
Je vous ait déjà dit que je la répudie.
Ayez moins de frayeur , ou moins de modeflie.
N'acculez point ici mon choix d'aveuglement;
Je vous réponds de vous, confentez feulement ,
Du fang dont vous fortez rappeliez la mémoire.
Et ne préférez point â la folide gloire
Des honneurs dont Céfar prétend vous revêtir,
La gloire d'un refus , fujet au repentir.
J u N I E. Le Ciel connoît. Seigneur, le fond de ma penféc ; Je ne me flatte point d'une gloire infenfee : Je fais de vos préfens mcfurer la grandeur. Mais plus ce rang fur moi répandroit de /plendcur, Plus il me feroit honte , Se niettroit en lumière Le crime d'en avoir dépouillé l'héritière,
Néron. C'eft.dc fes intérêts prendre beaucoup de foin. Madame , Se l'amitié ne peut aller plus loin. Mais ne nous flattons point , & laiifons le myrtèrc. La fœur vous touche ici beaucoup moins que le frère Et pour Britannicus...
J u N I E.
Il a fu me toucher , Seigneur , &: je n'ai point prétendu m'en cacher. Cette fîncérité , fans doute , eii peu difcrette ; Mais toujours démon cœur ma bouche efirinterprè: Abfentc de la Cour , je n'ai pas dû penfer. Seigneur , qu'en l'art de feindre il fallut m'cxercer. J'aime Britannicus ; je lui fus deftinée Quand l'empire devoit fuivre fon hymeuéc.
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