Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/355

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<poem> Appellez les cruels qui vous l’ont inspirée; Qu’ils viennent essayer leur main mal assurée. Mais je vois que mes pleurs touchent mon Empereur ; Je vois que fa vertu frémit de leur fureur. Ne perciez point de temps, nommez-moi les perfides. Qui- vous osent donner ces conseils parricides , Appeliez votre frère, oubliez dans ses bras ...

Néron.

Ah, que demandez-vous ?

BuRRHus.

Non, il ne vous hait pas. Seigneur, on le trahit, je fais son innocence. Je vous réponds pour lui de son obéissance. J’y cours. Je vais presser un entretien si doux,

Néron.

Dans mon appartement qu’il m’attende avec vous.


Scène IV.

NÉRON, NARCISSE.

Narcisse.

Seigneur, j’ai tout prévu pour une mort si juste; Le poison est tout prêt. La fameuse Locuste A redoublé pour moi ses soins officieux ; Elle a fait expirer un esclave à mes yeux; Et le fer est moins prompt pour trancher une vie, Que le nouveau poison que sa main me confie.

Néron.

Narcisse, c’eft aff^, je rcconnoîs ce foin ; Et ne fouhaite pas que vous alliez plus loin.

Narcisse.

Quoi ? Pour Britannicus votre haine affoiblie Me défend ...