PRÉFACE
) Comme il avok fouvent éprouvé la bonne & la
3 mauvaife fortune, il ne croyoit rien au-deflus de Ces
3 cfpérances & de fon audace , & mefuroic Ces defleins
3 bien plus à la grandeur de fon courage , qu'au mau-
3 vais état de fes affaires ; bien réfolu , (î fon entre-
> ptife ne réuffifToit point, de faire une fin digne d'un
) grand roi , Se de s'cnfevelir lui-même fous les ruines
) de fon empire , plutôt que de vivre dans l'obfcurité
) & dans la baffenè. 33
J'ai choifî Monime entre les femmes que Mithri-
j atc a aimées. Il paroît que c'eft celle de toutes qui a
- é la plus vertueufe , &: qu'il a aimée le plus tendre-
- Plutarque femble avoir pris plaifir à décrire le
-ar & les fentimcns de cette princcfle. C'eil lui
ukm'a donné l'idée de Monime ; & c'cft en partie fur
peinture qu'il en a faite, que j'ai fondé un caradère
ic je puis dire qui n'a point déplu. Le ledeur trou-
rabon que je rapporte fes paroles telles qu'Atuyotles
traduites ; car elles ont une grâce dans le vieux ftylc
• ce traduûcur, que je ne crois point pouvoir égaler
iQt notre langue moderne.,
Cette-cî étoit fort renommée entre les Grecs , pour ce
t çuelçues follicitations que lui Jut faire le roi en
tn amoureux , jamais ne voulut entendre â toutes fes
imites jufqu! à ce qu'il y eût accord de mariage pajfc
Gij
�� �