Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome2.djvu/236

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C'efi: leur en dire allez. Le refte, il le faut taire. Déjà le jour plus grand nous frappe &: nous éclaire. Déjà même l'on entre , & j'entends quelque bruit. C'ell Achille. Va, pars. Dieux, Dlyiic le fuit i

��SCENE IL

AGAMEMNON, ACHILLE, ULYSSE.

A G A M E M N G N.

\^ uoi , Seigneur, fe peut-il que d'un cours (î rapide La victoire vous ait ramené dans l'Aulide î I^'un courage naifTant font-ce là les eflais ? - Quels triomphes fuivront de fi nobles fuccès ! La ThelTalie entière , ou vaincue ou calmée , Lefbos même conquife en attendant l'aimée , De toute autre valeur éternels monumens , Ne font d'Achille oifif que \cs amufemens.

Achille.

Seigneur, honorez moins une foible conquête. Et que puifTe bien-tôt le Ciel, qui nous arrête , Ouvrir un champ plus noble à ce cœur excité Par le prix glorieux dont vous l'avez flatté. Mais cependant , Seigneur, que faut-il que je croie D'un bruit qui me fuvprend , & me comble de joie ? Daignez-vous avancer le fuccès de mes vœux ? Et bien-tôt des mortels fuis-je le plus heureux ? On dit qu'Iphigénie , en ces lieux amenée, Doit bien-tôt à fon fort unir ma deftinée.

Agamemnon. Ma fille ? Qui vous dit qu'on la doit amener î

Achille. Seigneur, qu'a donc ce bruit qui vous doive étonner ]

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