Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome2.djvu/249

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TRAGÉDIE. 141

Voilà ce qui m'amène , & non l'impatience D'apprendre à qui je dois une crifte nailîance : Ou plutôt leur hymen me ferviia de loi ; S'il s'achève , il fuffit , tout eft fini pour moî. Je périrai , Doris ; &c , par une mort prompte , Dans la nuit du tombeau j'enfermerai ma honte ," Sans chercher des parens lî long-temps ignorés , Et que ma folle amour a trop deshonorés,

Doris. Que je vous plains, Madame 1 Et que pour votre vie . . . i

Eriphile. Tu vois Agamemnon avec Iphigénie,

��SCENE IL

AGAMEMNON , IPHIGÉNIE, ERIPHILE , DORIS.

Iphigénxe.

^ EiCNEOR. , OÙ courez-vous ! Et quels empreflcraear

Vous dérobent fi-tôt i nos embraflemens î

A qui dois-je imputer cette fuite foudaine i

Mon refpe£i a fait place aux tranfports de la reine j

Un moment, à mon tour, ne vous puis-je arrêter !

Et ma joie, â vos yeux, n'ofe-c-elle éclater î

Ne puis-je. . .

AcAMEMNON.

Hé bien , ma fille , embraflèz votre pcre ," Il rous aime toujours.

Iphicénie.

Que cette amour ra'eft chère Quel plaifir de vous voir &: de vous contempler Dans ce nouvel éclat dont je vous vois briller î Quels honneurs î Quel pouvoir î Déjà la renommée Par d'étonnans récits m'en avoit informée. Tome IL L

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