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TRAGÉDIE. 157

Achille.

Pourquoi m'en défier J A R c A s.

Il l'attend à l'autel pour la facrifier.

A C H I L L £.

Lui!

Clytemnestri. Sa fille î

Iphigênie. Mon père 1

E K I P H I L E.

O Ciel , quelle nouvelle !

A c H I L L E.

Quelle aveugle fureur pourroit l'aimer contre elle ? Ce difcours, fans horreur, .fc peut-il écouter ?

A R c A s. Ah , Seigneur, plût au (]iel que je pufTe en douter I Par la voix de Calchas rcracl: la demande ; De toute autre vidtimc il refufe l'ofîrande ; Et les dieux , jufques-.'à , protedeurs de Paris , Ne nous promettent Troie Se les vents qu'a, ce prix.

Clytemnestre. Les dieux ordonneroient un meurtre abominable?

IPHlGÉNIE.

Ciel , pour tant de rigueur, de quoi fuis- je co<ipabIe ?

Clytemnestre. Je ne m'étonne plus de cet oidre cru I Qui m'avoit interdit l'appiochc de l'autel, Iphigênie à Achille. Et voilà donc l'hymen cù j'ctois deftinée î

A R c A s. Le roi, pour vous tromper , feignoit cet hymenéc. Tout le camp même encore eft trompé comme vous.

Clytemnestre. Seigneur, c'efl: donc à moi d'embraffer vos genoux.

A c H I L L E /fl relevant. Ah , Madame I

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