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TRAGÉDIE. 97

A T H A L I E.

OÙ dk-on que le fort vous a fait rencontrer î

J G A s.

Parmi des loups cruels prêts à me dévorer.

A T H A L I E.

Qui vous mit dans ce temple ?

J G A s.

Une femme inconnue ,: Qui ne dit point fon nom , & qu'on n'a point revue,

A T H A L I E.

Mais de vos premiers ans quelles mains ont^pris foin.

J G A s.

Dieu laifla-t-il jamais fes enfans agi befoin ?

Aux petits des oifcaux il donne leur pâture ,

Et fa bonté s'étend fur toute la nature. ^

Tous les jours je l'invoque , Sc d'un foin paternel

Il me nourrit des dons offerts fur fon autel.

A T H A L I E.

Quel prodige nouveau me trouble & m'embafraffç î La douceur de fa voix , fon enfance , fa grâce » Font infcnfiblement à mon inimitié Succéder. . . Je ferois fenlible à la pitié î

A B N E R.

Madame , voilà donc cet ennemi terrible ?

De vos fonges menteurs TmipoUure eft vifîble ; I A moins que la pitié , qui fcrable vous troubler» I Ne foit ce coup fatal qui vous faifoit trembler. I A X H A L 1 E a Joas 6* d Jofabet:

I Vous fortez î

J G s A B E T.

I Vous avez entendu fa fortune.

j Sa préfence à la fin pourroit être importune.

j A T H A L I E.

, iNotu Revenez. Quel effc tous les jours votre emploi > ! J o A s.

1 J'adore le Seigneur. On m'explique fa loi.

��Tome III. E

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