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TRAGÉDIE. 115

Que du bandeau royal fa tête foit ornée. Je veux même avancer l'heure déterminée , Avant que de Mathan le complot foit formé.

��SCENE VIL

JOAD, JOSABET, AZARIAS.

fuivi du Chœur 6* deplujîeurs Lcvîtes.

J o A D.

Al É BIEN , Azarias, le temple ed-il fermé î

A z A R I A s. J'en ai fait devant moi fermer toutes les portes.

J o A D.

N'y refte-t-il que vous & vos faintes cohortes î

A z A R I A s. De fes parvis facrés j'ai deux fois fait le tour. Tout a fui. Tous fe font féparés fans retour , Miférable troupeau qu'a difperfé la crainte ; Et Dieu n'eft plus fervi que dans la tribu fainte. Depuis qu'à Pharaon ce peuple eft échappé , Une égale terreur ne l'avoit point frappé.

J o A o.

Peuple lâche en effet , & né pour Tefclavage , Hardi contre Dieu feul I Pourfuivons notre ouvrage. Mais qui retient encor ces cnfans parmi nous ?

Une des filles du Chœur. Hé, pourrions-nous, Seigneur, nous féparcr de vous * Dans le temple de Dieu fommes-nous étrangères î Vous avez près de vous nos pères & nos frères.

Une autre. Hélas , fi pour venger l'opprobre d'Ifrael , Nos mains ne peuvent pas , comme autrefois Jahel * ,

��Juges , ch. 4.

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