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Page:Radcliffe - L’Italien (trad. Fournier), 1864.djvu/126

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la porte s’ouvrit et deux personnes parurent. Une voix connue prononça le nom d’Elena ; et, à la lueur d’une lanterne sourde que tenait Geronimo, l’orpheline reconnut Vivaldi qui s’élança vers elle.

— Ô ciel ! dit-il d’une voix tremblante de joie et en lui prenant la main, est-il possible que vous soyez encore à moi ! Si vous saviez ce que j’ai souffert pendant cette heure mortelle.

Alors il remarqua sœur Olivia et fit un pas en arrière ; mais Elena le rassura en lui apprenant quelle reconnaissance ils devaient tous deux à la religieuse.

— Ce n’est pas le moment des explications, interrompit Geronimo, nous n’avons déjà perdu que trop de temps.

— Adieu, chère Elena, dit sœur Olivia. Puisse le ciel vous protéger !

— Adieu, ma tendre amie, répondit la jeune fille. Je ne vous verrai plus, mais je vous aimerai toujours. Vous m’avez promis de me donner de vos nouvelles : souvenez-vous du couvent de la Pietà.

Les deux amies s’arrachèrent des bras l’une de l’autre, et l’orpheline franchit la porte. Comme nos fugitifs suivaient l’avenue qui conduisait à l’église, Vivaldi, craignant de rencontrer quelque religieux, demanda s’il ne pourrait éviter de passer par le lieu saint ; mais Geronimo déclara que c’était impossible. Ils y entrèrent donc ; l’église était déserte. Ils arrivèrent à une issue latérale qui communiquait avec une grotte où l’on gardait une madone appelée Notre-Dame du Mont-Carmel, devant laquelle une lampe brûlait nuit et jour. Leur guide pénétra dans l’enceinte où se trouvait la madone et ouvrit une