Aller au contenu

Page:Radcliffe - L’Italien (trad. Fournier), 1864.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

à côté de son lit, un moine dont le capuchon relevé laissa voir la figure qui lui était apparue dans les ruines. Il tenait à la main une lampe qui, éclairant les profondes rides dont son visage était sillonné, semblait révéler les traces des passions ardentes qui avaient agité sa vie.

Comme Vivaldi se soulevait sur sa couche pour s’assurer de la réalité de cette apparition, ces mots résonnèrent à son oreille :

— On vous a épargné hier, jeune homme, mais aujourd’hui…

— Au nom du ciel, interrompit Vivaldi, au nom de tout ce qu’il y a de plus sacré, qui êtes-vous ? Et que me voulez-vous ?

— Point de question, répliqua le moine avec autorité. Mais répondez- moi.

Frappé de ce ton impérieux, Vivaldi n’osa renouveler sa demande, et l’étranger continua :

— Depuis quand connaissez-vous le père Schedoni ? Quand l’avez-vous vu pour la première fois ?

— Je le connais depuis environ un an. Il est le confesseur de ma mère.

— Savez-vous quel est cet homme ? reprit le moine. N’avez-vous rien ouï dire de sa vie passée ?

Vivaldi hésita un moment. Il se rappela confusément l’histoire incomplète et obscure que Paolo lui avait racontée dans les souterrains de Paluzzi, au sujet d’une confession reçue dans l’église des Pénitents Noirs. Mais il n’osait assurer que ce récit se rapportât à Schedoni.

Le moine renouvela sa question :