Aller au contenu

Page:Radcliffe - L’Italien (trad. Fournier), 1864.djvu/260

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Je réponds donc que vous n’êtes plus un religieux du couvent de Naples, mais un familier de la Sainte Inquisition.

— Un familier de l’Inquisition ! s’écria Schedoni.

Sa surprise fut partagée par tous les assistants, et même par le grand inquisiteur qui, du regard, demanda une explication à son assesseur.

— Le fait est vrai, dit celui-ci. Il y a quelques semaines seulement que Nicolas de Zampiri a été affilié au Saint-Office.

— Je m’étonne, reprit le grand inquisiteur, que jusqu’ici vous ne m’ayez pas informé de ce fait.

— Je vous expliquerai tout, répondit le juge.

Ainsi s’éclaircissait en partie le mystère de la visite de Nicolas de Zampari dans la prison, car les familiers du Saint-Office connaissaient des portes secrètes et des passages souterrains dont les profanes ne soupçonnaient pas même l’existence.

Schedoni cependant ne pouvait revenir d’un étonnement qui n’avait certes rien de joué.

— Lui ! au service de l’Inquisition ! reprit-il. Mon révérend père, votre assertion me surprend étrangement ! Interrogez le signor de Vivaldi, et demandez lui s’il n’a pas vu souvent et tout récemment encore mon accusateur à Naples, en costume de religieux.

— Il est vrai, dit Vivaldi sans attendre qu’on lui adressât la question en bonne forme, je l’ai vu, ainsi vêtu, dans les ruines de Paluzzi. Mais en retour de cette déclaration, je poserai, moi aussi, avec la permission du tribunal, quelques questions au père Schedoni. Comment a-t-il su que j’ai vu cet inconnu à Paluz