Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T3.djvu/39

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contente de voir un visage chrétien dans cet endroit ! il est si bon, il a toujours pris tant d’intérêt à moi ! Le signor Verezzi y est aussi. Et qui croiriez-vous bien encore, mademoiselle ?

— Je ne sais pas deviner, Annette ; dites-moi vite.

— Devinez une fois, mademoiselle.

— Alors, dit Emilie en essayant de se contenir : Le comte Morano, je suppose.

— Sainte Vierge ! s’écria Annette, vous vous trouvez mal, mademoiselle, vous allez vous évanouir ! je vais vous aller chercher de l’eau.

Emilie tomba sur sa chaise. — Restez, Annette, dit-elle languissamment, ne me laissez point. Je vais me remettre… ouvrez la fenêtre… Le comte, dites-vous ? Est-il en bas ?

— Qui ? moi ? le comte ? Non, mademoiselle, je n’en ai pas parlé ; il n’est pas ici. Non, mademoiselle.

— En êtes-vous bien sûre ?

— Dieu soit béni ! reprit Annette, vous êtes bien vite revenue. En vérité, je vous croyois mourante.

— Mais le comte, vous êtes bien sûre qu’il n’est pas là ?

— Oh ! oui, bien sûre, mademoiselle. Je