Page:Ramayana, trad. Roussel, tome 1.djvu/67

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Muni. Que désires-tu le plus ardemment recevoir de moi ? Comment puis-je te faire plaisir ?

53. Tu m’es un vase de bénédiction, ô Brahmane ; tu es venu pour mon bonheur, ô vénérable (ascète). Aujourd’hui, ma naissance me devient profitable, et ma vie digne d’être vécue.

54. Puisque je vois l’Indra des ascètes, la nuit pour moi brille comme l’aurore éclatante. Jadis ton Tapas t’a valu le titre glorieux de Râjarshi.

55. Parvenu à la dignité de Brahmarshi, tu as droit à mes multiples hommages. C’est là, ô solitaire, un merveilleux, un excellent moyen de me sanctifier.

56. Me voici arrivé au comble de la prospérité, grâce à ta présence, ô Maître. Indique-moi, je te prie, le motif de ta venue.

57. Je suis désireux de faire tout ce qui peut t’être utile. Tu ne saurais en douter, ô (ascète) fidèle à tes vœux.

58. Je l’accomplirai en entier, car tu es ma divinité. C’est un grand bonheur pour moi que ta présence, ô Deux-fois-né. Ton arrivée (m’impose) un devoir sans égal, ô Deux-fois-né ; je le remplirai tout entier.

59. À ce langage sorti du cœur, doux à entendre, modeste, tenu par un (prince) maître de lui-même, l’excellent Rĭshi dont les vertus et la gloire étaient ainsi célébrées, que ses qualités distinguaient entre tous, ressentit une joie suprême.


Tel est, dans le vénérable Râmâyana,

Le premier des poèmes, œuvre de Vâlmîki, le Rĭshi,

Le dix-huitième Sarga du Bâlakânda.