Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol2.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lancent irrités et précipitent à coups de poing les Rakshasas du haut des remparts.

Dans ce moment, il s’engagea une série de combats singuliers entre les singes et les Rakshasas, qui se précipitaient à l’envi les uns contre les autres.

Le Rakshasa Indradjit à la grande vigueur et d’une bravoure égale à celle de Râvana, son père, combattit avec Angada, fils de Bâli.

Sampâti, toujours difficile à vaincre dans une lutte, en vient aux mains avec Pradjangha.

Le vigoureux Hanoûmat lui-même entreprit Djâmboumâlî. Poussé d’une bouillante colère, Vibhîshana fit tête dans la bataille à Mitraghna d’une fougue irrésistible ; et Nala à la grande vigueur croisa le fer avec le Rakshasa Tapana.

Nîla à la vive splendeur se battit avec Soukarna, et Sougrîva, le roi des singes, affronta le duel avec Praghasa. Le sage Lakshmana se posa dans le combat à l’encontre de Viroûpâksha ; mais Râma seul eut quatre ennemis à combattre, l’invincible Agnikétou, le Démon Raçmikétou, Souptaghna et Yadjnakétou.

Beaucoup d’autres guerriers quadrumanes s’étaient couplés avec beaucoup d’autres guerriers Yâtavas pour se livrer des combats singuliers. Là, bouillonnait donc une épouvantable, immense, tumultueuse bataille de héros singes et Rakshasas, désirant tous également la victoire. Sortis du corps des Rakshasas et des singes, on voyait couler des fleuves de sang, roulant une foule de cadavres, où les cheveux des morts figuraient aux yeux des herbes fluviales.

Habitué à rompre les armées des ennemis, le héros Indradjit, plein de colère, frappa de sa massue Angada,