Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol2.djvu/196

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comme Indra lui-même frappe de son tonnerre. Mais le bel Angada lui brise dans la bataille son char aux admirables ais d’or, ses chevaux, son cocher, et pousse un cri de victoire. Sampâti, blessé par trois flèches de Pradjangha, asséna un coup du shorée, qu’il tenait, à son adversaire, et l’étendit sur le champ du combat. Atikâya, de qui la vigueur infinie pouvait briser l’orgueil des Démons et des Dieux, perça de ses flèches Rambha et Vinata même. Tapana fondit sur Nala, qui fondait sur lui ; mais l’épouvantable singe d’un coup de sa paume lui enfonça les deux yeux. Le Démon à la main prompte de lui déchirer le corps avec ses flèches acérées, mais Nala d’assommer Tapana avec son poing, aussi lourd qu’une montagne.

Bouillant de colère et debout sur son char, le vigoureux Djâmboumâlî perça dans le combat Hanoûmat entre les deux seins avec sa lance de fer. Mais le fils du Vent s’élança sur le char, et, frappant le Démon avec la paume seulement, il broya sa tête, pareille au sommet d’une montagne. Mitraghna de ses flèches aiguës avait hérissé le corps de Vibhîshana, et celui-ci dans sa colère assomma le Rakshasa d’un coup de sa massue. Praghasa, qui dévorait, pour ainsi dire, les bataillons, tomba sous l’alstonie, dont s’était armé le roi des singes, et Sougrîva de pousser un cri de victoire. Avec une seule flèche, Lakshmana eut raison de Viroûpâksha, ce Rakshasa d’un aspect épouvantable, qui semait des averses de flèches.

Les traits de l’invincible Anikétou, ceux de Raçmikétou, de Souptaghna et du Rakshasa Yadjnakétou avaient blessé Râma. Mais, avec quatre flèches, Râma dans sa colère de trancher les têtes de ses quatre ennemis : les