Page:Rameau - Notes historiques sur la colonie canadienne de Detroit, 1861.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le Fort en 1730, transmit leurs réclamations au gouverneur général de Québec et le 16 juin 1734, il régularisa les titres de propriété des divers occupants et accorda plusieurs concession nouvelles.

Nous voyons apparaître à Détroit à ce moment quelques noms nouveaux, Belleperche qui était armurier du Fort, Douaire de Bondy, Desnoyers, Chauvin, Beaupré, Catin, Deslauriers, Dufournel. Les naissances s’élevaient alors en 1730 de 10 à 12 par an, et la population devait passer 200 âmes. D’année en année quelque soldat congédié, ou quelque voyageur venu du Canada, y prenaient des terres et y restaient ; parmi les familles primitivement fixées commençaient à se trouver des jeunes filles qu’ils épousaient, ce qui facilitait et souvent décidait leur établissement.

La population même se serait accrue bien plus rapidement sans la mortalité considérable qui paraît avoir affecté les enfants dans les premiers temps de la colonie, et cela pendant 40 ou 50 ans. En certaines années il périssait la moitié ou les deux tiers des enfants qui naissaient, il y eut aussi à diverses reprises de sévères épidémies notamment des petite-véroles, qui décimèrent ce petit noyau d’habitants. Néanmoins à partir de 1730, Détroit suivit quoique