Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/72

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

connoissance : mais je mourrai plûtôt que de trahir ma vertu, ni de souffrir la moindre tache à votre gloire. Songez, cher Stryangée, que vous êtes l’époux de Rhetée que j’aime ; l’honneur & l’amitié m’obligent également à sacrifier une passion qui feroit ma honte & son malheur.

En prononçant ces paroles, elle se retire. Le Prince demeure honteux & désesperé : Il s’enferme dans son appartement : Il éprouve tour à tour tous les mouvemens opposés d’une ame heroïque combattue, surmontée, tyrannisée par une passion violente.

Tantôt il est jaloux de la gloire de Zarine, & la veut imiter ; tantôt le cruel amour se joue de ses