Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v2.djvu/511

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fermiers donnoient pour les treize premiers mois, 1 300 000 livres : 1 800 000 livres pour la secondé année ; 2 560 000 livres pour la troisième année ; & 3 000 000 liv. pour chacune des six dernières. Cet arrangement n’eut pas lieu ; parce que la compagnie des Indes, à qui le gouvernement devoit 90 000 000 livres portées au trésor royal en 1717, demanda la ferme du tabac, qui lui avoir été alors aliénée à perpétuité, & dont des événemens particuliers l’avoient empêché de jouir. Sa requête fut trouvée juste l’on lui adjugea ce qu’elle sollicitoit avec la plus grande vivacité.

Elle régit, par elle-même, cette ferme, depuis le premier octobre 1723, jusqu’au dernier septembre 1730. Le produit durant cet espace, fut de 50 083 967 liv. 11 sols 9 deniers, ce qui faisoit par an 7 154 852 liv. 10 sols 3 deniers ; sur quoi il falloit déduire chaque année, pour les frais d’exploitation 3 042 963 livres 19 sols 6 deniers.

Ces frais énormes firent juger qu’une affaire qui devenoit tous les jours plus considérable, seroit mieux entre les mains des fermiers généraux, qui la conduiroient avec moins