de dépenſe, par le moyen des commis qu’ils avoient pour d’autres uſages. La compagnie leur en fit un bail pour huit années, ils s’engagèrent à lui payer, 7 500 000 livres pour chacune des quatre premières années, & 8 000 000 livres pour chacune des quatre dernières. Ce bail fut continué ſur le même pied juſqu’au mois de juin 1747, & le roi promit de tenir compte à la compagnie de l’augmentation de produit, lorſqu’elle ſeroit connue & conſtatée.
À cette époque, le roi réunit la ferme du tabac à ſes autres droits, en créant & aliénant au profit de la compagnie 9 000 000 livres de rente perpétuelle, au principal de 180 000 000 livres. On crut lui devoir ce grand dédommagement pour l’ancienne dette de 90 000 000 livres ; pour l’excédent du produit de la ferme du tabac, depuis 1738 juſqu’en 1747 ; & pour l’indemniſer des dépenſes faites pour la traite des nègres, des pertes ſouffertes pendant la guerre, de la rétroceſſion du privilège excluſif du commerce de Saint-Domingue, de la non-jouiſſance du droit de tonneau, dont le paiement avoit été ſuſpendu depuis 1731. Ce traite-