Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/137

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jets propres au commerce d’Inde en Inde : le tabac, le riz, le rottin, la cire, les huiles, les cauris, l’ébène, le poiſſon séché, les réſines, les bois de ſapan : mais plus particulièrement ces nids d’oiſeau, ces nerfs de cerf deſſéchés, ces biches de mer que tous les peuples de l’Aſie, ſur-tout les Chinois, recherchent ſi avidement.

Juſqu’ici, l’on n’a cultivé le ſucre que pour la conſommation de la colonie. La crainte de le voir un peu renchérir en a fait défendre l’exportation ſous des peines graves. Cet aveuglement ne ſauroit durer. Bientôt il ſera permis de fournir à la plus grande partie de l’Aſie une production, à laquelle le ſol des Philippines eſt très-favorable. On y joindra le fer.

Il eſt abondant & d’une qualité ſupérieure dans tout l’Archipel. Cependant, on n’en avoit jamais ouvert aucune mine, lorſque, vers l’an 1768, Simon de Auda s’aviſa heureuſement d’établir des forges. Le ſuccès en eût été plus aſſuré, ſi ce gouverneur actif eût commencé moins d’ouvrages à la fois ; s’il eût laiſſé mûrir un peu plus ſes projets ; s’il eût employé, pour faire réuſſir ſes en-