Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/423

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livres que Ferdinand laiſſoit dans ſes coffres. Son ſucceſſeur employa la moitié de cette ſomme à la liquidation de quelques dettes. Le reſte fut conſommé par la guerre de Portugal, par l’augmentation de la marine, par mille dépenſes néceſſaires pour tirer la monarchie de la langueur où deux ſiècles d’ignorance & d’même l’avoient plongée.

La vigilance du nouveau gouvernement ne s’eſt pas bornée à réprimer une partie des déſordres qui ruinoient ſes poſſeſſions d’Europe. Il a été porté un œil attentif ſur quelques-uns des abus qui arrêtoient la proſpérité de ſes colonies. Leurs chefs ont été choiſis avec plus de ſoin & mieux ſurveillés. On a réformé quelques-uns des vices qui s’étoient gliſſés dans les tribunaux. Toutes les branches d’adminiſtration ont été améliorées. Le ſort même des Indiens eſt devenu moins malheureux.

XXXIV. Moyens qu’il convientdroit à l’Eſpagne d’employer pour accélérer ſes proſpérités en Europe & en Amérique.

Ces premiers pas vers le bien, doivent faire eſpérer au miniſtère Eſpagnol qu’il arrivera à une bonne adminiſtration, lorſqu’il aura ſaiſi les vrais principes, & qu’il emploiera les moyens convenables. Le caractère de la nation n’oppoſe pas des obſtacles