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LES TEMPLIERS

Leur étendard était appelé le Baucéant (1)[1] : on y lisait ces paroles : Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam. C’était après avoir assisté ou participé aux saints mystères, qu’ils marchaient au combat (2)[2], précédés de l’étendard sacré, et quelquefois en récitant des prières.

Leur sceau portait cette inscription : Sigillum militum Christi.

L’histoire rappelle souvent la gloire et le dévouement de ces chevaliers.

  1. (1) Vexillum bipartitum ex albo et nigro quod nominant Beancéant. (Jac. de Vitri.)

    En 1237, sous le magistère d’Armand de Périgord, le chevalier qui portait le beaucéant dans une action où les musulmans avaient l’avantage, tint cet étendard levé jusqu’à ce que les vainqueurs, à coups redoublés, eussent percé tout son corps et coupé ses mains.

    Reginaldus de Argentonio, eà die balcanifer… cruentissimam de se reliquit hostibus victoriam. Indefessus vero vexillum sustinebat, donec tibia cum cruribus et manibus frangerentur.
    (Math. Paris Hist, angl. p. 303.)
  2. (2) Divino cibo refecti ac satiati et dominicis præceptis eruditi et firmati, post mysterii divini consummationem nullus pavescat ad pugnam, sed puratus sit ad coronam. (Art. 1 de la règle.)