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DES TEMPLIERS


pliers vient du prieur de Montfaucon et de Nofodei, Florentin, banni de son pays, qu’aucuns tiennent avoir été templier. Ce prieur avait été, par jugement du grand-maître de l’ordre, condamné pour hérésie et pour avoir mené une vie infâme, à finir ses jours dans une prison : l’autre, disent-ils, avait éée, par le prévôt de Paris, condamné à de rigoureuses peines ».

Et c’est sur la dénonciation de ces deux misérables, flétris par la justice, et dont l’un avait été chassé de l’ordre pour crime d’hérésie et dérèglement de mœurs, qu’on intente une pareille accusation contre l’ordre entier !

Quelle étrange contradiction !

Si le grand-maître punissait solennellement de tels crimes, pouvait-on supposer que la constitution de l’ordre en fît une loi expresse pour les chevaliers ?

Et si une affreuse corruption eût existé dans l’ordre, aurait-on eu besoin d’attendre que tous les chevaliers fussent jetés dans des cachots, pour répandre contre eux cette étrange et horrible calomnie ?