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xxiii
DES TEMPLIERS

On promet la vie, la liberté, la fortune aux chevaliers qui avoueront les crimes dont l'ordre est accusé.

Pour les y engager, on leur présente de prétendues lettres du grand-maître, par lesquelles ils sont invités à faire cet aveu (1)[1].

Lorsqu'ils résistent à tous les genres de séduction, on les livre aux tortures ; on leur arrache des aveux, et si, dans le repos de la douleur, ils se rétractent, on les juge hérétiques, relaps, et on les envoie à la mort, non pas pour avoir commis les crimes dont on les accuse, mais pour avoir révoqué leurs aveux.

    tis articulo, ac relaxationem ipsius interdicti nobis nostrisque successoribus reserrantes...

    Si qui autem hoc attemptare praesumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum.

    Datum Tolosae, 3 kal. Januarii, pontificatus nostri anno quarto.

  1. (1) Copiam litterarum magi magistri quibus omnibus fratribus suis intimabat quod haec et haec fuerat confessus et quod idem confiterentur omnes.
    (Joan. canonic. Sti. Victoris)
    (Contin. de Guill. de Naugis)