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DES TEMPLIERS

La prévention et l’ignorance ont seules pu avancer que les templiers avaient été punis justement, et punis pour leurs crimes. On voit que les chevaliers qui eurent la lâcheté de se reconnaître coupables furent absous, et qu’on ne condamna au feu que ceux qui rétractèrent leurs aveux.

Qu’on n’oublie jamais cette différence dans les jugements des conciles provinciaux.

Il serait inutile et fastidieux de nous arrêter sur les autres jugements de proscription.

Au lieu d’exciter l’indignation contre quelques tribunaux qui ne sont coupables, peut-être, que d’avoir cédé à l’esprit de leur siècle et aux instigations des ministres du pape et du roi, j’aime mieux reposer mes regards et ceux du lecteur sur les témoignages généreux que les templiers, soit en France, soit en pays étranger, eurent la gloire de rendre à la vérité, et sur la justice que plusieurs de leurs juges eurent la vertu de leur accorder.

Outre les chevaliers qui, en France, osèrent se déclarer les défenseurs del’ordre, et le grand nombre qui furent condamnés à la pri-