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DES TEMPLIERS


son perpétuelle pour n’avoir jamais fait d’aveux, on peut citer honorablement ceux de Metz, qui soutinrent toujours l’innocence de l’ordre, et qui ne furent pas punis de leur courage.

Dans le comté de Roussillon, ils n’avouèrent aucun des chefs d’accusation.

On croit qu’en Bretagne et en Provence, ils furent condamnes à mort, mais ils ne se reconnurent pas coupables.

A Nismes, il y eut deux enquêtes : les chevaliers interrogés dans la première refusèrent de faire les aveux qu’on exigeait d’eux (1)[1].

A Bologne et à Ravènes, en Italie, ils furent absous par les conciles.

En Aragon, après être sortis victorieux des tortures, ils furent absous par les conciles de Salamanque et de Tarragone.

En Chypre, ils se livrèrent d’eux-mêmes à la justice, quoiqu’ils fussent armés, puissants et nombreux. Il paraît qu’ils échappèrent à la proscription.

  1. (1) Catalogue des manuscrits de Baluze, p. 525.