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DES TEMPLIERS


der quelque confiance à une information, lors de laquelle on avait négligé d’interroger l’immense majorité des chevaliers, qui, comme accusés, avaient le droit incontestable et sacré de donner individuellement leurs moyens de défense, ou de paraître en personne devant le concile ?

Aussi, tous les pères de ce concile, hors

    sitions, je me borne à transcrire le jugement qu’en a porté M. Moldenhawer qui a traduit et fait imprimer en allemand le Processus contra templarios :

    « Mon travail, dit-il dans sa préface, p.15, m’a souvent suggéré des observations sur la conduite des commissaires et des chevaliers qui étaient ou défenseurs ou accusateurs de l’ordre, sur la marche du procès, qui par l’interruption la plus noire, la plus infâme, et preparée avec une astuce inouïe, s’éloigna absolument de la direction qu’on avait d’abord annoncé vouloir lui donner… sur l’esprit du temps qui se fait si souvent reconnaître par les traits les plus frappants. Pour le moment je ne publie que les actes tels qu’on les a présentés au pape et au concile de Vienne. les voilà au jour après un laps de près de cinq siècles. Que l’homme impartial prononce entre les accusés, les accusateurs et les juges. » (Process gegen der orden des tempelherren, Hamburg, 1792).