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DES TEMPLIERS


du grand-maître et des autres chefs de l’ordre, pour armer l’opinion publique contre les malheureux templiers.

Rien de plus certain cependant qu’à cette époque du 11 août, le pape ne pouvait annoncer ces aveux, puisque par la lettre que les commissaires apostoliques écrivirent au roi, ils attestent qu’ils ont entendu le samedi après la fête de l’Assomption (15 août), quelques-uns des chefs de l’ordre et, le dimanche suivant, le grand-maître.

Ces commissaires ajoutent que les lundi et mardi d’après, ils ont de nouveau entendu Hugues de peraldo et le grand-maître.

Leur lettre au roi est datée du même jour : mardi après l’Assomption.

Il est donc évident que le 11, le pape annonçait les aveux du grand-maître et des autres chefs, avant même qu’ils eussent été interrogés.

Cette contradiction est si frappante et si démontrée, qu’il n’y a aucun moyen de l’expliquer qu’en reconnaissant que l’interrogatoire n’a jamais existé, que les fourbes qui ont trompé à cet égard et le pape et Philippe-le-Bel, ont eu autant de maladresse que