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NOTES

the fatal Ring, translated from the sanscrit and pracrit by W. Jones, et mes notes, page 310, et tome II, pag. 184 et 409.

(107) Le beurre clarifié, que les Indiens nomment ghy ڭهي. Voyez ma note ci-après, page 315.

(108) Ce passage, cité par M. Jones, est la bénédiction que prononce un Brahmane au commencement du prologue de Sacontala.

(109) Bhavânî [qui donne l’existence]. Voyez les différens noms de cette déesse dans ma note a, tome II de ces Recherches, page 371. J’ajouterai ici quelques détails à cette note imprimée antérieurement à celle-ci. Les Indiens représentent Bhavânî comme les anciens représentoient Isis, sous la figure symbolique des parties naturelles de la femme, nommées meddhra en sanskrit, mot qui ressemble beaucoup au grec μήτρα [matrice]. La figure symbolique se nomme Yônî. Cette dignité a passé avec son nom chez les Persans, qui, suivant Hérodote, appeloient la lune Mitra ; elle étoit nommée Alitta (plus correctement Êlat الة chez les Arabes, Militta chez les Assyriens, Diane chez les Grecs. Parmi ses innombrables fonctions, on lui attribue la garde des ports, des fleuves, des étangs et de la mer. Bhagavadî, comme la Diane des Grecs, assiste aux enfantemens, punit les impies par la peste. La fête dont parle M. Jones, se célèbre le 7 de la nouvelle lune de mars, et dure huit, neuf et dix jours ; le dernier jour, on plonge l’image de cette divinité dans le Gange. (Voyez ma note 122, ci-dessous, p. 282.) Un Brahmane la porte sur un éléphant, à l’ombre d’un dais ; il est accompagné d’une multitude d’instrumens de musique, de danseuses, et d’un peuple immense qui se livre à la joie, et qui chante des chansons obscènes relatives à la génération, dont cette déesse est la protectrice et l’origine, ainsi que son époux Siva ou Chixa [le Soleil], Les Brahmanes la lavent et l’aspergent en qualité de maîtresse de l’humidité, laquelle, jointe à la chaleur, favorise la fécondité et la génération. Voyez Viaggio alle Indie orientali, &c. dal P. Paolino da S. Bartolomeo, p. 79-114 ; Holwell’s Interesting historical events &c. iie part.  p. 137 ; et ma note 122, ci-dessous, page 282.

(110) Macrobe nous apprend que les habitans de l’île de Cypre repré-