Page:Reclus - France, Algérie et colonies, 1886.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
178
GÉOGRAPHIE.

Née aux confins des collines boisées du Perche et des plaines sans bois de la Beauce, dans un pays d’argiles imperméables où les eaux s’amassent en étangs, elle passe à Chartres, dont la cathédrale montre avec orgueil le plus beau de tous les clochers. Elle s’égare ensuite dans la délicieuse vallée de Maintenon, où le temps ronge l’aqueduc qui devait porter ses eaux à Versailles dans les jardins du Grand Roi. À Louviers, elle a 4 mètres de pente et fait marcher des draperies renommées ; elle emmène avec elle à la Seine l’Avre et l’Iton. L’Avre (75 kilomètres) porte en été plus de 2 500 litres à l’Eure ; pure, débonnaire, constante, elle sort, comme l’Eure, comme l’Iton, ; comme la Rille, d’une terre compacte ayant quelques étangs. Sa source est dans le canton de Tourouvre (Orne), d’où partirent, voici deux cents ans ou un peu plus,

Aqueduc de Maintenon.