Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome III, Librairie universelle, 1905.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


INDE. — Notice Historique


Il n’est pas possible de prétendre à la moindre précision dans l’histoire hindoue antérieurement à l’époque où les Grecs d’Alexandre traversèrent l’Indus. C’est donc très vaguement que l’on place à trente-sept siècles avant nous la descente des Aryens dans le Pendjab, et à cinq ou six cents ans plus tard la formation de royaumes dans la plaine de la Gangâ.

Le Rig-veda fut composé en partie sur le plateau iranien, le Râmâyana se récitait, pense-t-on, dès le VIIIe siècle avant Jésus-Christ, tandis que les trois autres Veda (Sama, Yajus, Atharva), le Mahâbhârata et les lois de Manu ne furent fixés que plus tard, aux premiers siècles de l’ère vulgaire peut-être.

La date de la mort du Buddha (Gautama, Siddartha, Çakya-Muni) est placée par les uns en 543 de l’ancien comput, — c’est le chiffre adopté pour le début de l’ère du Nirvâna —, par les autres entre les années −482 et −472.

Alexandre séjourne dans le pays des Cinq fleuves de −327 à −325. Cinquante ans plus tard, Açoka-Payadasi règne à Taxila ; c’est, avant l’époque des empires mogols, le seul prince dont le royaume s’étende des bords du Yaxartes aux rivages de Ceylan.

Sans nous arrêter à l’historique des petites principautés qui partagent ensuite l’Inde, citons seulement quelques individualités pacifiques :

Scylax de caryanda, voyageur, début du Ve siècle avant l’ère vulgaire.
Ctesias, voyageur, 
IVe
Panini, grammairien, 
milieu du IVe
Megasthènes, ambassadeur, 
fin du IVe
Kalidasa, auteur de Sakountata et autres poèmes, à 300 ans près IIIe de