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l’homme et la terre. — carolingiens et normands

autour des sultans. Les édifices fort nombreux qu’ils ont laissés dans l’Asie Mineure, du onzième siècle au treizième, témoignent d’un mélange très heureux des styles de Bysance et de la Perse. Des écoles, des universités, des mosquées et surtout des caravansérails s’élevaient dans toutes les cités et sur les routes fréquentées. Tel de ces han, aux voûtes superbes, aux tours d’angle crénelées, aux cours immenses, peut abriter à la fois toute une armée ainsi que des milliers de chameaux et de chevaux (Fr. Sarre).

Aux Turcs Seldjoucides se mêlaient d’autres peuples musulmans qui, avec les Arabes, se pressaient sur les bords de la Méditerranée orientale, prêts à la lutte contre les chrétiens de Bysance et de Rome. Pendant deux siècles, les deux mondes de l’Occident et de l’Orient allaient s’entre-choquer, en apparence pour la possession d’un tombeau !