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du yang-tse a la baie de canton

Kuang-tung, le Canton des Occidentaux, est un lien de concentration nécessaire.

N° 220. La Chine, il y a 4 000 ans.

Le sixième livre du recueil classique ou Chu-king est le Yü-kung. La rédaction, basée sans aucun doute sur d’anciens documents, en est attribuée à Confucius ; il contient en ses deux premiers chapitres un bref tableau géographique du royaume d’après Yü, alors ministre de Yau (voir trad. et disc. par Richthofen, China, I, p. 277 à 364).

Après la description des neuf provinces vient celle des neuf montagnes, ou plutôt des pentes visibles des chaînes de collines qui bordent les rivières. Les grands cours d’eau sont aussi au nombre de neuf ; la plupart portent encore actuellement le nom par lequel Yü les désigne : Ho (Hoang-ho), Wei, Lo, Han, Hwai (Hoai), Kiang (Yang-tse), le Tsi constitue de nos jours le cours inférieur du Hoang-ho, le Min est, d’après Yü, la branche mère du Kiang, le Jo-chui est l’Edsina (voir carte n° 211), le Hei-chin coule à l’ouest de Su-tcheu et se perd dans la dépression du Karanor-Lobnor.

Laissant de côté les territoires habités par des Barbares, la Chine proprement dite avait à cette époque son centre de gravité vers Si-ngan, dans la basse vallée du Wei.

Les lignes en pointillé indiquent, toujours d’après Yü, les routes de commerce qui ne suivaient pas les grandes rivières.


A la jonction des routes naturelles convergent en cet