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l’évolution, la révolution

garde de pareils maîtres, épris de leur personne et pleins de mépris pour tous autres gens de la « vile multitude » ou de « l’immonde bourgeoisie ». En dehors de leur gloire rien n’avait plus de sens ; sauf leur coterie, il n’existerait que des apparences, des ombres fugitives. Et pourtant leurs livres, si pleins de saveur qu’ils soient, nous montrent en ces génies de très médiocres prophètes : aucun d’eux n’eut de l’avenir une plus vaste compréhension que le moindre prolétaire et ce n’est point à leur école que nous pouvons apprendre le bon combat. À cet égard, le plus obscur de ceux qui luttent et souffrent pour la justice nous en enseigne davantage.

Notre commencement de savoir, nos petits rudiments de connaissances histo-