Page:Reclus - Le Rhin français.djvu/69

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Ils se sont tus, courbés, terrés ; ceux mêmes dont l’indépendance et, plus tard, la nationalité auraient péri de la victoire des Allemands.

Il s’agissait pour eux d’être ou de n’être pas. Leur devoir était d’aider les défenseurs de leurs droits, les protecteurs de leur avenir, les chevaliers de la paix contre les soudards de la guerre. Tel le Danemark ; telle la Hollande, plus menacée que personne au monde parce qu’elle tient les embouchures du Rhin et qu’elle possède des colonies splendides.

Les neutres inattaquables par leur éloignement, par leur puissance, les Yankees, par exemple, n’ont pas été plus reluisants ; ils ont souffert bien des insolences, subi bien des avanies, toléré la noyade de nombre des leurs par les Deutschs, eux qui jadis trépignèrent de fureur contre la pauvre