Page:Reclus - Le Rhin français.djvu/73

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disons à la bonhomie de notre domination comparée à la rudesse policière des Prussiens appuyée sur l’espionnage, la délation, la prison, le tranchant du sabre.

On ne négligera pas l’école, comme on le fit trop en Alsace-Lorraine ; d’autant que c’est l’école qui a fait des Allemands une troupe de fauves. On leur apprendra le français.

Entendons-nous : on l’enseignera à qui voudra bien l’apprendre. Restera dans la prison de son « deutsch » qui voudra bien y rester. Le père de famille choisira entre l’école allemande et l’école française de son village, et il se décidera de plus en plus pour le français, notre langue devenant de plus en plus utile et l’autre de moins en moins.

Sur les bancs de nos écoles, les enfants apprendront que la force n’est