Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/17

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PRÆFATIO.

panni cellea d’Étienoe de Toaroai ; • Noua npé- • rions avoir la paix, et nous Tcnlà dans ie trouble. ■ En blesMOt l«a droitsquel’églne deToursexeT- > çoit autrefois dans toole la petite Bretagne, l’é* • glise de Rome cbercbe à mutiler honteusement • notre royaume, à nous ôtm- Is couronne et à la • fouler aux |Me^. Vouloir irigér dan» «me même > provinceunarehevéchéàl’égaldetonmétropolitain, > n’ett-ce pat nota déthériler comme des lâches, inca- • pables de défendre nos droits ? > Le reste est de la même force. Vot« ausai les lettres 107, 109 et 110 de l’édition du P. du Molinet.

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Ml epitcopa-

tus à Caméra»

censi sépara-

tus.

inter éditas Stephani Tomae. 108 : c Stttii- • nuimus pacem, et eece turbaUo, et in Imsione Turonensis eceleske, gua tempore > patrum nostrorum integram metropolttani > jurisdictionem tri Iota ndnori Britannia > obtinuil, regnum nostrum turpiter imminuere et mulilare contendit Romana

ecclesia, coronam de capile nostro dejicere, frangere et pedioua conculcare. Quid enim aliud est arckiepiieopum in eadem provincia contra mdropolitanum tuum et inlegrilatem regni nostri erigere celle, quàm ab bæreditaie patrum nos- . troruro nos, tamquam imbecÜIes et reaistere non valeotes. ejicere et higare » ? £( calera ejusdem vehementia. Vide etiam epist. 107. 109 et 110 edit. Claudü du Molinet. 1ü. Anno 1092, Vrbanus II Âtrebatensemt16.tL’ant1092,tUrbaintII entreprittde rétablir episcopatum, qui Cameracensi à multis rétrotl’évéché d’Arras, qui depuis plusieurs siècles étoit celui de Cambrai. Il en vouloit aux Camsarulis uniius erat, inslaurare aggressus est. Infentus siquidem Cameracensibus, quàd Galcherum episcopum nonnisi per manum Impera-’ loris eaxommunieati et hàretici vellent susci-T. xtv,p.748 /’ere (propter quod solum, inquit, débitas etiam dignitatis merentur detrimenta sentire), clerici* Àtfebaleniibus facultalem dédit ul, ejreussoCamrracensium jugo,proprium sibi • V deligetenl episcopum. Cùmque flainoldus Remensis arrhiepiscopta electOob Atrebalensibus Isimberlo mania imponere formidarel, neCamerarenses, ex hoc facto acceptâ occasione, se « ibid.p. 747. Remensi ecclesia separarent : Cùm et civilas eorum, inçwV, alterius regni habeaiur, et regni cujus Rex nobis et ecclesiæ Roroanæ jam ex longe tempore inimicatur ;t dainnosamadmodum fieri commulationem, si dum Remensis ecclesia Atrebati episcopum fieri consefiliret, Cameracum, quæ sexies quàm Alrebatum etconlinentioret locupleliorest, aniilteret ", L’rbanus electum ad se Romam Ibid p. 7.18. milli ronsecrandum prœcepit. Voluntatis cteniin nostræ est Remensis ecclesiæ cujus uni a

brésiens, parce qu’ils nevouloient recevoir leur évéque Gaucher que des mains de l’Empereur, qui étoit hérétique et excommunié (ce qui, à son avis, éloilsuffisanl pour les priver eux-mêmes de P avantage d’avoir un évéque). Il autorisa donc les clercs d’Arrasà secboisir un évêque, el à se séparer de l’église de Cambrai .Ils élurent Lambert ;roais l’archevéque de Reims n’osa lui donner la Consécration, dansU crainte que les Cambrésiens, qui étoient sous la domination de l’Empereur, ennemi déclaré de l’église Romaine, ne rompissent entièrement avec celle de Reims ; et si cela arrivoil, dit-il, nous y perdrions beaucoup, parce que la cité de Cambrai est six fois pliu riche et plus populeuse que celle d’Arras. Malgré ces considérations, Urbain ordonna que le nouvel élu fût envoyé à Rome pour recevoir la consécration de sa main ; notre intention étant (ce sont ses paroles) que l’iglise de Reims, qui anciennement a voit sous elle douze évêchés, soit rétablie dans sa splendeur. C’est par une entreprise pareille que l’église de Cambrai resta dépouillée, malgré tous les efforts de l’Empereur.

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quadringentis eteùampliàs annis unitus erat. séjuugere ; inlercedenle nimirum Ludovico VI, qui nihil in ecclesiam Romanam peccaveral, sed magnis eam beneficiis et obsequiis demeruerut. Sejfaraüonemquippe illam lentavit irhanus II, leste Iterimanno Tomacensi, sed rniirle pnereptus consummare nequivit. Post Iwc Ruiiiani, qui semper novorum negotiorum sunt cupidi, corperunt nos, inquit, iiicilare ad repetendum proprium episcopuin. rormiceniM itaque, jubente Pasehali II, episcopum sibi anno 1113 elegerunt Jlerbertiiin. Vrrùmj molesté id ferenU Rege. Ludoviro, Remensi quoque archiepiscopo justis afMisioliris parère deirrelanle, ab incœpto pro tempore et propter scandalum regni cexiit Paschalis, id suadenle Ivone Camotensi, epist. 2.’18. Cùm verd lis, anno 1141, inler Pa}>am Innocentium et Juniorem Ludovicum, cognatosque ejus Simonem .Xociomensem episcopum fuerat ille canonicus) olim duodecim episco |>aluum dignitatem, Deo coopérante in prislinum gradum revocare. Alqui sic tenlala, invita et nequicquam obluclante lerreno Principe, Cameracensis ecclesiæ spohalio stabilis permomit. 17.tMajoris tamen di/pculUitis fuit Tor- 17. U ne fut pas si aisé de séparer de l’église iiairnsem rpiscopatum à Noviomensi, eut à deNoyoncelledeTournai,qtiiliiiétoituniedepuis plusdequatrecentsans.il fa loitménager IxiuisVI, qui n’avoit pas démérité de l’église Romaine, et qui au contraire l’avoit comblée de bienfaits. Urbain II en avoit conçu le projet ; mais la mort, dit Hériiiian de Tournai, l’avoit empêché de le mettre à exécutipn. Dans ta suite, les Romains, qui aiment beaucoup les innovations, nous suggérèrent de renouvela- notre demandejet, par ordre de Paschal II, nous élûmes Herbert pour noire évéque. C’étoit en 1113 ; mais l.ouis en ayant témoigné son mécontentement, et l’archevéque de Reims n’ayant pas voulu obtempérer aux ordres du Pape, il fallut pour cette fois, el pour ne pas causer de scandale, renoncer au projet, selon l’avis d’Ives de Chartres dans sa lettre 2 :i8. L’occasion fut plus belle en 1141. Il s’éleva un grand différent entre Innocent II et Louis-le-Jeune, qui avoit pris fait et cause pour Simon, évéque de Noyon, et son frère Raoul, comte de Vermandois : pourquoi le Roi et le Comte furent excommuniés, et l’évéque