Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/55

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PRÆFATIO.

’) Movens ergo Recc exercitum, oceupavil » castella et munitiones ejus, et ipsam urbem » Cabilonensem, omnemque terram illius • usque ad fluvium Ararim, qiiam devasta- > lam tradidit in numu Hugonis Dueit Bur- > gundia et Guillelmi Comitis Nivemis , • quoadusque puer ipse qui causa malorum » exttiteral, venit Yizeliacum ante faciem » Regis eum maire tua, et prout potuit, » sali&fecit. » Dum sederet Rex Cabiloni, omnes iUius terra principes ad subeundum curiæ suæ judicium submonuisse fertur. Pervenil ad nos edictum quoplexus fuit Gerardus Cornes Malisconensit : cujus quidem edicti re/erre Juvat initium, ut intelligatur quantùm jam lum invaluisset Regis in vassallos auctoritas. « Ego Ludovictu, Dei gratid, Franeorum Rex. Per longam Regum absenliam » sine disciplina el frenojusti regiminis longo B tempore dissoluta fuit terra Burgundia, el » illis qui in terra eranl alicujus potentiœ - licuit impunè et inter se decertare, etpau-B peresopprimere, elecclrsiarumbonavaslare. B Nos propter tanlam indignali malitiam, » et zelo Dei commoli, terram Burgundia B rum copiis regni iniravimus, obtentu ■ fait ciendi vindictas et refonnandi paèpn in retses, de la ville de ChAlon# et de tout le pays, qu’il donna à garder, après y avoir fait le dégftt, à Hugues, Duc de Bourgogne, et à Guillaume, Comte de Nevers, jusqu’à ce que le jeune homme qui étoit la cause de tous ces malheurs, vint faire satisfaction au Roi du mieux qu’il put. Pendant que le Roi éloit à Cbâlons pour cette affaire, il cita, â ce qu’on dit, tous les seigneurs du pays â comparoltre à sa cour. On nous a conserve l’arrét qui fut rendu contre Gérard, Comte de Aficon ; nous allons en rapporter le commencement, pour prouver combien l’autorité du Roi sur ses vassaux étoit dèslors affermie : • Louis, pr la grâce de Dieu, Roi > des François. Considérant que, pr l’éloignement • des Rois, la Bourgogne a été long-temp sans frein > et sans discipline, et que ceux qui, dans ce pys, > exerçoient quelque autorité, odt pu se faire im- > punément la guerre, opprimer les pauvres et • dévaster les biens des églises : c’est pourquoi, • animés du «Me de Dieu, nous sommes eptres eu » Bourgogne avec les forces du royaume, pur » punir les coupbles et rétablir la paix. Nous fai- • sons donc savoir à tous présens et à venir, que, • tenant notre cour à Ctiâfons, pour connoilre des • causes diverses qui s’étoient élevées, et faisant droit > aux plaintes de l’église de Mdcon contre le Comte » Gérard de Viennois, etc. •

palria. Noturn . itaque facimus universis prœsentibus cl futuris, quàd cùmsederemus Cabilonis ad judicandum supr negotiis, et ad cognoscendiiin causas diversas, inter alia audicimus queretam ecclesiæ Matisconensis contra Comitem Cinirdum Viennensem etc. » Apud Marlen. t. I Ampliss. Collect. col. 875.

t4(1, Non dubitamus autem quin aliis edice’tt.

ià llcgf rautum fuerit paci provincia dissolulis inolihus quassalæ. Adeà turbatus erat illis in j/arlibiis rcipublica slattu, ut cùm proreres quidam rogitarent transferre se in i linilcliim Imperatoris Germanorum, tantin » a Rege Francia non defecerint. Testaliim istiid facit Guigo III Cornes Forensis ml Regem Ludovicum scribens, epistold apud Chesn. t. IV Rer. Franc, p. 708 ; U’statur el Alexander III Pa/ia, epist. 153, ibid. p. G’22 ; te.statur etiam Renaldus de Balgiaro, Bressrn.xis dominus, qui, ul Regis auxilio se ali/ioslibus lueretur, ejus se clientelæ subjieere s/ionte dcleyil, Ludovico scribens in hæc verba, ilnd, p. 707 : •Placeat itaque digni- • tali ccstræ in /Hirtibus nostris venire, quia B I aide ncrcssarius est adventus vester tam •> eeclcsiis quàm mihi. Et ne vos retardent B rxjiensæ, quia plenè vobis pro volunlate B vestra re.stiiuam, et omnia castella mea, <iu.T à nullo teiieo, à vobis accipiam, et " tam ego quàm omnia mea vestra erunt.e 41.t.4n»o 11G7, cùm Guillelmus VIII Cornes Alvemiæ, qui fralris sui filium palenuv hæredilalis maximd parte spoliaverat,à Rege Anglorum dcfrcisset et /idem suam Reyi Francorum obligasset, orta est de dominio in Alverniam contentio inter llenricum AngUæ Regem et Regem Francorum, prout. narrai Roberlus de Monte. « Uenricus, inquit, post Pascha dxudt exercitum in Arver-B niciim /Migum, et vastavit terram Guillcimi • Comitis , quia dalâ fide pepigerat slare 40. Nous ne doutons point que le Roi n’ait rendu encore d’autres arrêts pour rétablir la tranquillité dans une province qui étoit en proie à des troubles extraordinaires. Us étoient au point, que la pluprt des barons songpietft à se détacher de la France purreconnoitoé/a suzeraineté de l’Empreur. C’est ce qu’atteyé, dans une lettre à Louisle-Jeune, Guigues iH, Comte de Forez (voyez Duchesne, t. IV, p. 708) ; c’est encore ce qu’on ■voit dans une lettre du Pap Alexandre 111 {ibid. p. G’2'2), el encore plus dans une autre de Renaud de Baugé, seigneur de Bresse, dans laquelle, écrivant à Louis-le-Jeum- libid. p. 707), il lui offre de se rendre son vassal, s’il veut lui prêter mainforte contre ses ennemis. • Venez, lui dit-il, • dans ce pays, prce que votre présence est • extrêmement nécessaire, soit aux églises, soit à » moi Ne craignez pas la dépnse, parce que • je vous rendrai à volonté tout ce que vous aurez » dépensé ; refrcrui </e vous tous mes châteaux, ■ qui ue relèvent de ]>ersonne ; en un mot, tout ce • que j’ai sera à votre disposition. » 41. Robert, abbé du Mont-Saint-Michel, raconte, sous l’an 11G7, le différent qui s’éleva entre le Roi de France el Henri 11 d’Angleterre, au sujet du haut domaine de l’Auvergne. • Henri, dit il, • porta la guerre en Auvergne après les fêtes de • Pâques, et fit le dég-àt sur les terres du C.omfe » Guillaume’VIII, prce qu’il avoit promis de ré- • pndre en justice, devant la cour du Roi d’An- > gleterre, aux plaintes de Guillaume son neveu, • qu’il avoit dépuillé d’une prtion de son béri- • tage. Mais le fourbe, comptant pur rien la L