Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/69

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Ixiv

PRÆFATIO.

• ubi Rex, cùm jure dominii nihil suum • invenerit, omnes tamen invenit ex gratta » {sicut Yirduno jam feceral) quasi servos. * Concliuia. 57. Jam si singulos regales ecciesias quæ sub speciali Regum Francorum luitione vigebanl, enumerare velimus, longior erit opéra qudm ut intra jrrtrfdtionîs anyusliasjconcludi possit. Innotescentillœplurimœexepisfolantm volumine, à nMs poil Chesnium - ohm edendo, de statu regni ad Ludovicum VU ex omni Francien ditione ab omnium ordinum

! viris scripiarum, quibus eo notnine Regis

petunl auxilium, quàd ecclesia illæ veslræ sint, l’c/de corona vestra, inquiunt. Porrà ex superiori disquisilione concludimus, 1 .* Reges Francorum, etsi jura regalia usurpassent potrnliores dynasta, supremam tamen auctoritalem in ecciesias quarumdam provinciarum relinuisse, proul de Claromontensi episcopatu c.r certis dorumentis demonstravimus : 2.» si (pur jura regalia in eeelesias exercèrent ha rimes, ea ex roncessione seu renia Regum émanasse ; quod ultro fatrtur Theobaldus (jjnies Itlesensis, Sugerio scriberu : Vobis notum fieri volo, ijuikI regale (rirnotensis e >is<’0|i.ilùs de Rege in fcàlum teneo cum a lo feoilo meo ; rt pro Crnomauensi episcoj jiatu Comilibus Andrgavrnsibus ab Henrico Rege Iradilo manifestum est ex arlis siipcriùs 2, laudatis : 3.° roui eusiones ejusmodi de cusloiha rerum mobilium et usu liroventiium pUrumque iritelligenilas esse. Quod ut vianifeslius fiat, sequentes Philippi .iigusli literas pro ecclesia Nivernensi legrtulus proponinius : « .oreriiil iinirersi praseules jian riter et futuri, quinl nos dilecto et fùteli Il nostro Guillelmo Nirerneus’ episcopo totum ■ jus illud quod habebannis in regahhus Il Nirerneijsibiis, eoneeilImus et ipiillamus " III perpetuum ipsi el surcessoribus syis, el Il dt/iialiones eliam pnrbendantni ; ila’qwul, « raeanle .sede, nihil de niolilltlm.t’ vel immo-B hililnis per nos rei per alium eapiemiis in Il donlihiis episcopi, nec in rasiellis et rillis Il ejusdem, neque iu hominibiis regalium, nee Il in ri hiis ivrumdem ; neque in praulirtis n regahhus aliquid prorsus relinemus [ir.rter ï exeri’itus et procuratioiies, sicut nos et » priedecessores nostri ea soient et’delient » li.ibere etc. » Inler justr. t. Ml Gall. Chri.l. eol. 348. Vide similes ejusdem Régis lilrras pro eerlesiii Autissiodoremi, ihid. roi. ’i7 ; pro ee tesia .Malisronensi, apud Marlen. I. I .iii/ li.’is. Colleet. eot. IÜ87 ; pro Atrrhatcnsi ecclesia, ibiil.col. 10V2. IV.

Qnà ratione l rbanoset Burgenses, aliosque pnvatos homines, eoncessione privilegiorum sibi devinxerint Ca[>etiani Reges. Dequibiupri. 5g. Privilegiorum et e.rrmplionum tam bxsm’ùîmu»’^ muf/n sunt généra, ut longions essel opéra qu’il n’eût tien à prétendre par droit de touverainelé, cependant il trouva, comme à Verdun, tout le monde empressé à ie recevoir, comme auroieot pu faire ses propres sujets.

57. Si nous voulions faire le dénombrement de toutes les églises qui se fièlicitoient d’étre sous la protection des Rois de France, nous passerions de Deaucouples bornes d’une préface. On en reconnoitra un grand nombre dans le volume que nous •devons imprimer, des lettres adressées de tous lea pays de la France à Louis VII par des [versonnes de toute condition, concernant l’administration du royaume, dans lesquelles, pour obtenir en faveur des églises les secours dont elles avoient besoin, on lui représente qu’elles sont à lui, ou qu’elles appartiennent à la couronne. Mais il est temps de nous résumer ; etdu détaildanslequelnous sommes entrés, nous concluons, t.° que les|toisde France, quoique les plus puissans seigneurs eussent usurpé les droits régaliens, avoient cependant conservé le domaine immédiat sur les églises de quelques provinces, comme nous l’avons démontré en particulier de l’église de Clermont, d’après des monumens certains ; 2." que si les barons exerçoient quelques droits régaliens sur les églises, c’étoit par concession 011 par tolérance des Rois, comme en convenoit Tbibaud, Comte de Blois, lorsqu’il écrivoit à l’ablié Suger, qu’il tenoit en fief du Roi la régale de l’église de Chartres, tout cuinine son fief m/7i7a/re ,■ et a l’égard de révéché du Mans, donné par Henri 1." aux Comtes d’Anjou, les actes anciens que nous avons cités le disent expressément ; 3.» que ces concessions doivent s’entendre ordinairement de la garde des biens meubles et delà perception des fruits. Pour qu’il ne reste sur cela aucun doute, nous rapporterons les lettres de l*hili [il)e-.Auguste en faveur de l’église de Nevers : « Nous faisons savoir à tous présons et à venir, • que nous accordons et quittons .’i perpétuité à • notre cher et féal Guiilaume, évéque de Nevers, » et à ses successeurs, tout le droit que nous » avions aux régales de l’église de Nevers, et même » la nomination ,4ux prébendes ; c’est-à-dire que, ’ le siege étant vacant, nous ne prendrons rien, - ni par nous^ ni par [icrsonnes interposées, des " meuhlcsou immeubles qui se trouveroieiit dans • les maisons de l’évéque, dans ses châteaux ou » métairies, ni chez les honimes attachés aux biens • sujets 4 la régale ou à eux appartenant ; nous » reservant seulement le sen’ire de l’ost, les gîtes uu » pronirations, selon que nous et nos préileeesseurs en » arons joui, etc. » .Vux pièces justificatives du t. XII du Giilha Christ, col. 348. Il y a uu même volume, col. 147, de semblables lettres pour l eglise d’.Auxerre ; il y en a pour les églises de M.’icon et d’Arras dans I). Martene, t. L" de l’.t’nphss. Collect. p. 104‘7 et 1087.

IV

Comment, }>ar la convessiou de iwiviléges, les Rois Capétiens mirent dans leurs mains le.s Habitans des villes et bourgs, et autres j>vrsoiinvs privées. 58. Il existe tant de sortes de privilèges et d’exemptions, qu’il seroit trop long de s’arrêter à chacune.

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