Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome16.djvu/63

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Kiij DE REPUDIATA A REGE PHILIPPO BERTA, Ibid. p. 754. T. XlU,i|. 280. 1 j

I Clarmotitense itunu amctimm captu» j 1 ibi cum suis ac dettmhu fuit à Guarnerio Pontië topareha. Pond ex Urbani 1 Papas ad Guarnerium epistola colligi- < mus Lambertum non aliam ob causant < in via comprèhensum quàm propter ri- 1 génies tune pro répudia BerUe mter < Flandrense* et Gallos inimicitias. Sie enim Vrbanus ad Guarnerium « Vene- I » rabilem fratrem nostrum Atrebatensem episcopum ad concilium venkn» temy te cepisse audivimus et eur cèpe» ri» miramur Rex enim Francorum non solùm venire alio» non prohibet > veiitm etiam omnibua sua potestatis » episcopis et abbatibus venire ad em» cilium lifentiam dedit. Unde literis te » prtrsentibus admonemus ut captum episcopum pro reverentia B. Petri et » nostro amore cum suis omnibus liberum » abire permittas ahoquin quamdiu » illum tenueris, et le et lerram tuam ex» communicatitmi subjicimus. » Intérim dum hœc agerentur obiit Berta Regina qnae à Rege Philippo prias fiierat derelicta, ipso Rege adhuc tenente Bcrtradam quam huic superduxerat réclamante justitiâ inquit ad annum IOÎM Senonensis chronographus, Ab obitu Reginœ Bt-rtae usque ad primam cxcommunicatiohis sententiani in Regem prolatam in concilio Augustodunensi anno 1094. Vit a A defmctd Reqinâ Bertd r arbitratus est Philippus futurum ut ex indulgentia episcoporum faciliùs concupita mulieris compas fieret. Sublatus quidem erat obex unus soluto nimirùm quo priori conjugi Rez alligabatur vinculo at solutum rite non erat vinculum qui) Andegavensi Comiti adstricta erat Bertrada. Im<enti sunt tamen episcopi qui Régis ut votis obteamdarent e~gibus haud adversari altenm Philippi cum Bertrada matrinumium probat* conati sunt. Prm cœteris Waltarius Meldensis episcopus icriptis ad Ivo-^ nem Carnotensem literis quœtwit utrùm quis habere posait in conjugem eam iuulierem quam prias habuit QUARTUM TEMPORIS INTKRVALUTM pour se rendre au concile de Qermont, fut arrêté par Garnier, seigneur du lieu. La lettre du Pape Urbain à Garnier pour demander la liberté de l’évêque prouve que sa détention n’avoit pour motif que la brouillerie survenue avec les Flamands à cause de la répudiation de la Reine Berte. Voici en quels termes le Pape écrivit à Garnier « Je m’étonne que vous ayez arrêté » notre vénérable frères l’évêque d’Arras » se rendant au concile, et je ne vois pas » sur quel motif ; car le Roi de France » non-seulement n’empêche pas les autres » évêques de s’y rendre, mais il permet aussi » aux évêques et anx abbés de ses états de » s’y transporter. C’est pourquoi je vous » avertis, par ces présentes, de mettre en » liberté, pour l’amour de moi et par respect pour S. Pierre, l’évêque d’Arras avec » toute sa suite sans quoi vous êtes excom» munie vous et votre terre, jusqu’à ce » que vous l’ayez relâché. » I,es choses en "Soient à ce point, lorsque la Reine Berte que Philippe avoit almndonnée, contre toute justice, pour épouser Bertrade, avec laquelle il continuoit toujours de vivre, mourut l’an 1094 selon la chronique de Sens. QUATRIÈME ÉPOQUE, Depuis la mort de la Reine Berte jusqu’à à la première excommunication lancée contre le Roi Philippe, nu concile d’Autun de l’année 1094. Ij k Reine Berte étant morte Philippe imagina qu’il trouveroit moins d’opposition de la part des évêques à son second mar riage. C’étoit a la vérité, un obstacle de i moins le lien qui l’attachoit à sa première femme étant rompu mais celui qu’avoit i contracté Bertrade avec le Comte d’Anjou t ne l’étoit pas légalement il étoit censé toui jours subsister. Il y eut pourtant des évêques qui pour contenter le Roi essayèrent de » prouver que le mariage de Philippe avec « Bertrade n’étoit pas contraire aux lois. T)e t ce nombre était Gautier évêque de Meaux<^ -i lequel, écrivant à l’évêque de Chartres, mit i en question si un homme pouvoit avoir pour i femme une personne qui auroit été auparat vant sa concubine. Ives, dans la lettre 16,