Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome16.djvu/68

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ET DE SUPERDUCTA BERTRADA ANDEGAVENSi. lxiy T. XV, p. 83.’ Nous n’avons pas les actes de ce concile mais Ives, dans la lettre 35 qu’à écrivit aux évêques assemblé», nous apprend qu’il devoit y couiparoître pour répondre aux griefs dont il étoit chargé relativement au mariage du Roi. c Si vous eussiet eu devant les yeux > leur dit-il la loi de Dieu dont vous devez être les interprètes et les gardiens vous n’auriez eu garde de me citer à comi paroître devant votre concile, sans égard » aux règles établies par nos pères, sur-tout » lorsqu’il s’agit d’un délit dont vous n’avez » aucune preuve. Attendu premièrement, r que des évêques d’une autre province » que la mienne n’ont pas le droit de me D traduire devant eux sans uii£ autorisation » du Pape, ces sortes de jugemens forains » n’étant d’aucune valeur, selon tes décrets » et les canons attendu, en second lieu » qu’empruntant le nom de uion.métropo» litain, vous cherchez à tiansporter hors » de ma province une cause qui m’est per» sonnelle, ce qui n’est pas moins contraire » aux décisions des Pères attendu enfin » que l’accusation portée contre moi n’a a » aucun fondement, et part plutôt d’un fonds de malveillance, je me pourvois » par appel au Pape, ressource ouverte à » tout homme accusé d’un crime afin » qu’après avoir exanu.ié ma cause par lui» même ou par ses dch-gués au temps et » au lieu qui me seront prescrits, et après » avoir entendu ma défense, il soit porté » un jugement équitable. » A ces motifs de décliner leur jugement, pris dans les maximes du droit, il ajoute encore d’autres considérations. « Ce » n’est pas, dit-il, parce que je me sens » coupable que je décline votre jugement, » car il me seroit aisé de repousser en deux » mots le crime de parjure, attendu que, de » ma vie, je n’ai prêté serment à qui que ce » soit au monde mais c’est que je ne veux » pas être le premier à m ’écarter des règles, » donnant en cela un exemple pernicieux. J’ai » demandé au Roi un sauf-conduit qui m’a » été refusé. D’auteurs il y auroit de la folie à » s’exposer à un péril certain pour un avan» tage très-incertain, et peut-être nul. A en » juger par les menaces qu’on m’a faites, je » n’aurais pas la liberté de dire impunément la vérité dans votre assemblée, puisque » pour t’avoir défendue en obéissant aux » ordres du Pape, je me vois accusé de » parjure et d’avoir attenté à la majesté royale. Permettez-moi de vous dire qu’à » mon tour je pourrois faire, avec plus de Remensis eoneilu acta non habenuu qua verà ibi de causa Ivonis et Régit ̃ matritnonio tractanda- susceperang episcopi dacet nos lvo in epistola 35 ad eotdem Remit in concilio cmgfegalos. c Si diviiue legis fiostetis memores » inquit cujus debetis eue doctores » atque tuUtret non contra sanctorum » Patmm institut» me inviUusetis ad » concitium prœsertim cùm facinus » igneretit aut flagitium. Primo quia » itwitaverunt me quidam rpiscopi non » comprovinciala mei qui sine aucloï ritate apostoltca mei judices eue non » debent cùm peregrina judicia nul» lius eue momenti decretorum pariter » et cononum générait sanction* decer» nat auctoritas ,• secundo quia admo» nitwne metropolitani mei protrahere nûimini causam meam extra provint> ciam s [ quod tnultis sanciionibns sanctorum Patrum prœcisum esse contendit ] y « postremà quia non de veri» tatis tramite sed de odii fomile mea > procedit accusatio aposlolicam se» dem appello quod omnibus in crimine > pulsatis apostolica eoncedit auctori» tas ut per se aut per vicarios sttos » Uco et tempore quod mihi prœscripsẽ» rit causam meam disculiat et cùm » peroratum fuerit legitinuim sententiam » proferri praàpiat. » lia exceptimibus ex kgum sanctiottibus petitis quominus eorum se *judiiHo permitteret alias Ivo -subjungit causas. <l Neque hoc bene mihi conscius in» quit causa vitandi judicù facto cùm > manifesta et brevis sit mea purgatio » de crimine perjurti J qui nuili hodie » viventium aliquando juramenlum feci » sed nolo exemplum esse cœteris re» cedendi ab ordine neque sanum est » consilium pro incerto commodo vel » nullo certis periculis me opponere. > Conductum enim à Domino meo Rege s quatsivi nec habere potui. Quantùm » verô ex inUntalis minis intelligo non » liceret mihi in conventu vestro impuni dicere veritatem qui pro jam dicta > veritate et apostolicœ sedis obedien> lia tantam sentio jam severitatem ut perjurium arguar incurrisse et ma» jestatem regiam minuisse. Quod ut » pace vestrd dicam rectiùs in ou retorqueri potest qui vulnus fomenta