Page:Recueil des historiens des Gaules et de la France, tome13.djvu/57

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ij PRjEFATIO. comme perdus, à moins qu’ils n’ayent été conservés dans la traduction françoise que nous donnons. Si cette traduction a été faite sur les Gestes, il faut dire que l’abbréviateur ne s’est gueres écarté du texte, puisque la ressemblance entre lui et le traducteur est parfaite, avec cette différence qu’on trouve dans l’un des choses qui ne sont pas dans l’autre. Par exemple, on trouvera dans l’Abrégé latin des digressions que nous avons renfermées entre des crochets, qui ne paroissent pas dans la traduction ; en revanche le Traducteur rapporte des faits que l’Abbréviateur a passés sous silence. ( On peut voir sur cela les pages 480 et 481.) C’est pour mettre à portée de faire cette comparaison que nous avons imprimé le fragment latin sous le françois. Ce qui reste du premier ne va que jusqu’en 1095, mais la traduction s’étend jusqu’en 1135, et s’arrête là, quoiqu’elle ait été faite après le milieu du xme siecle du tems d’Engueran de Crequi, comme on le voit par le catalogue des Evêques qui est à la tête du manuscrit enchaîné de l’Eglise de Cambrai, sur lequel notre copie a été faite. Le fragment latin est tiré d’un manuscrit de l’Eglise du SaintSépulcre. On reconnoît dans l’un et dans l’autre écrit un auteur passionné qui parle sans ménagement du Pape Urbain II. L’idée qu’il nous donne de lui n’est pas celle qu’on peut recueillir des actions de ce Pontife, ni des écrivains qui l’ont mieux connu. Mais c’est un partisan de l’Evêque Gaucher, qui exhale son ressentiment et pour la déposition de son Evêque et pour le retranchement de l’Eglise d’Arras, à laquelle le Pape avoit rendu la dignité épiscopale, après l’avoir séparée de l’Eglise de Cambrai. Ce n’est pas ici le lieu de venger la mémoire de ce Pontife sur ces deux chefs. Sa justification trouvera mieux sa place dans le volume suivant, où nous la rendrons évidente en publiant ses lettres. racensium, exstabant Episcoporum Gesta quorum epitomem ipse contexuit. Hsec autem vel interiisse censenda sunt, vel in ea quam edimus gallicâ versione servata. Qubd si hsec ad Gesta fuerit adumbrata, fatendum epitomes auctorem vix a textu primigenio recessisse indiscreta namque scripti utriusque similitudo est, nisi quôd in uno queedam occurrant quse in altero desiderantur cujusmodi sunt digressiones uncinis a nobis inclusse, quas latina epitome prseter gallicam versionem habet. At t vicissim qusedam in illa narrantur quse silentio. prseterit epitomes auctor (De quibus videsis pp. 480 et i 481 ) atque ut scripti utriusque consensiooculissubjiciatur, latinum textum gallicse versioni subjectum edidimus. In an. 1095 désirât quod de illo superest ; ad annum verb 1135 excurrit gallica versio, eamque mirum ibi sistere, chm scripta sit adulto jam sseculo xm, Pontifice nimirum Cameracensi Ingelranno de Crequi ut patet ex catalogo Cameracensium Episcoporum prsefixo Cameracensis Ecclesise codici concatenato, ex quo illam descripsimus. Latinam verb suppeditavit versionem manuscriptum exemplar Ecclesise S. Sepulcri ejusdem urbis. Scripto in utroque aninzi impotentem agnoscere est auctorem, ciim de Urbano II Papa sermonem habet. Quam verb suggerere de illo conatur opinionem ea non colligitur ex hujusce Pontificis actis, neque ex sequalium scriptis quibus maxime notus ille fuit. Verhm Anonymo nostro, Galcheri utpoiè fautori Episcopi, bilem commoverat hujus abrogatio, necnon Atrebatensi Ecclesise a Cameracensi disjunctse reddita primsevse dignitatis sedes. At Urbanumduobus hisce criminïbus purgandi commodior in sequenti volumine locus erit, cùm epistolas ejus novam in lucem proferemus.