Page:Regnard - Œuvres complètes, tome quatrième, 1820.djvu/340

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Un Masque

De tes rigueurs,
Ni de tes faveurs,
Fortune inconstante,
Je ne crains rien, rien ne me tente ;
Tout ton pouvoir
Ne fait ni ma crainte ni mon espoir.’
Le bien qui peut enchanter mon âme,
Est de brûler d’une constante flamme,
Et d’allumer de semblables feux.
Deux yeux
Touchants,
Charmants,
Élèvent mon sort aux cieux ;
Sans cesse je les implore,
Je les adore ;
Ce sont mes rois, ma fortune, et mes dieux.


Scène IV.

Le théâtre change, et représente une vue de plusieurs palais ou balcons. Le reste de l’acte se passe pendant la nuit.
Rodolphe, seul.

De ses voiles épais la nuit couvre les cieux.
Je sais que mon rival, dans l’ardeur qui le presse,
Doit ici, par ses chants, exprimer sa tendresse ;
Pour l’observer, cachons-nous en ces lieux.

Il se retire dans un coin du théâtre.